Le boulot peu parfois être très dur
Comme je suis obligé de faire mes heures de vol, j'ai réussi à me glisser par deux fois dans des avions de l'Armée de l'Air pour faire tourner le compteur. J'ai donc pu faire deux vols sur CASA 235, avion utilisé par l'AA pour transporter passagers et fret entre les différentes déstinations, de Bora Bora à Rapa ou Fatu Hiva.
Le 21 août, direction Tubuaï dans l'archipel des Australes, à environ 600 km, plein sud de Tahiti. N'ayant pas d'appareil, je n'ai pas fait de photos lors de ce vol. Et pourtant, cette petite île vaut sûrement qu'on s'y attarde. Le lagon a des couleurs magnifiques et c'est une des rares îles où il y a une vraie plaine. C'est d'ailleurs le grenier à blé ou le potager de la Polynésie française.
Le 11 septembre, expédition vers Moruroa et Fao. Ce qui est de la routine pour les équipages se présente comme une découverte pour moi. Aller sur les sites presque mythiques du centre d'expérimentation du Pacifique : quelle aventure ! Après 3 heures de vol, posé sur la piste qui accueillait les Caravelles à l'époque, après avoir survolé les sites sur lesquels les essais ont été effectués. Là où ont travaillé jusqu'à 3 000 personnes, se trouvent maintenant environ 25 personnes qui sont là pour nettoyer et empêcher que la nature ne reprenne trop rapidement ses droits sur tout ce que l'homme y a construit. Quand on voit les photos de l'époque postées sur Google Earth et ce qu'il reste maintenant, quelle différence...
Ensuite, direction Hao (une heure de vol), toujours dans les Tuamotou, où se trouvait la base arrière du CEP. Pareil, il ne reste qu'une piste immense (utilisable par la navette spatiale) sur un atoll immense avec des hangars désaffectés ou en cours de démantèlement.
Ensuite, retour vers Tahiti (2,5 h de vol) pris dans les nuages et sous la pluie. Et oui, cela arrive de temps en temps.